Année Mondiale de l'astronomie (AMA)

L'URSS et la face secrète de la course à la Lune
Pierre BALAND
le mercredi 1er avril 2009 à 20h30

Le 20 juillet 1969, Neil Armstrong pose le pied sur la Lune devant 600 milions de téléspectateurs. Pour le monde, l'affaire est entendue : la conquête de la Lune aura été une course en solitaire menée par la seule Amérique, l'URSS - pour autant qu'elle s'y soit jamais interessée - y avait renoncé depuis longtemps. Faux ! Dans le plus grand secret, non un mais deux énormes programmes lunaires habités avaient été conduits par l'Union soviétique, et elle ne fut pas loin de les gagner. Pourquoi deux ? Comment réussit-elle à les cacher complètement pendant trois décennies ? Jusqu'où parvint-elle ? Qui devait être le premier Soviétique à poser le pied sur la Lune ? Ce sont quelques unes des questions à laquelle cette conférence apportera, de façon vivante, des réponses passionnantes et parfois inattendues.

Les galaxies et le monde extragalactique, un voyage à travers le temps et l'invisible
David ELBAZ
le mercredi 15 avril 2009 à 20h30
Museum d'histoire naturelle.

Les galaxies sont les briques à partir desquelles l'univers est constitué, elles se situent à la frontière entre les très grandes échelles, où l'univers n'est plus qu'une sorte de fluide quasi-uniforme, et la complexité du royaume des étoiles et de la lumière. La genèse des galaxies est aussi celle du passage des âges sombres, où l'obscurité régnait, à l'ère de la lumière dont les couleurs nous révèlent la composition et l'histoire de ces briques élémentaires de l'univers. Une histoire qui reste encore très incomplète alors que la cartographie tridimensionnelle de l'univers avance à pas de géants. Passer de l'échelle des grandes structures de l'univers à celle des galaxies, c'est aussi passer d'un monde dominé par la seule gravité, à un monde d'une grande complexité, où les quatres forces fondamentales interviennent, mais aussi les composantes « sombres » de notre univers : l'énergie sombre, la matière noire et les trous noirs.

L'exploration de Mars et de Titan par les sondes spatiales
Stéphane LE MOUELIC
le mardi 21 avril 2009 à 20h30
au Conseil Général.

Mars est la planète la plus proche de la Terre. Depuis début 2004, plusieurs missions s patiales y ont été envoyées avec succès. Trois sondes (deux américaines et une européenne) sont actuellement en orbite, avec à leur bord des instruments innovants,. De plus, deux robots mobiles ont, depuis bientôt 5 ans, parcouru chacun plusieurs kilomètres à la surface de Mars, et une station fixe s'est posée dans les plaines du nord. Ces engins spatiaux nous révèlent progressivement les mystères d'un monde fascinant. La détection récente de minéraux hydratés nous confirme qu'en dehors de la Terre, c'est la seule planète du système solaire où de l'eau liquide a probablement existé en surface de manière durable au tout début de son histoire. Or on sait que sur Terre, l'eau a joué un rôle essentiel dans l'apparition de la vie...

Le Monde des sphères
Philippe LECORF
le vendredi 24 avril 2009 à 20h30
au Conseil Général.

Rechercher l'harmonie du Monde et vouloir attacher des notes aux planètes revient comme une constante dans l'histoire des civilisations. Dans son ouvrage " Harmonia Mundi " d'inspiration pythagoricienne, publié en 1619, Kepler propose d'ailleurs de véritables gammes planétaires. Il chercha également à donner à la fois à l'Astrologie, une base scientifique et une élévation philosophique. Pour lui, le Cosmos est un ensemble ordonné par le nombre et la mesure ; la Terre est un être vivant doué de pulsations régulières. Cette théorie pouvait parfaitement convenir aux musiciens de tous âges jusqu'à la période baroque puisque ceux-ci développèrent une dimension symbolique du pouvoir de la musique car, pour eux, la théorie du Nombre devait renvoyer aux mouvements de l'âme et à cette capacité inhérente qu'a la musique d'exercer une influence bénéfique ou non sur l'homme.
cette conférence s'appuiera sur l'écoute et l'analyse de deux exemples empruntés à des époques différentes pour marquer la portée de cette pensée fondamentale qui s'est voulue universelle aussi bien au cours de la période médiévale que durant l'époque baroque. Deux compositeurs essentiels de l' histoire de la musique occidentale seront ainsi convoqués à titre d' illustration : Guillaume de Machaut (XIV°) et Dietrich Buxtehude (XVII°).

De Mercure à Pluton: une histoire tumultueuse du système solaire
Gabriel TOBIE
le mardi 28 avril 2009 à 20h30
au Conseil Général.

L'histoire des planètes du système solaire et de leurs satellites commence il y a plus de 4,5 milliards par leur formation à partir de la nébuleuse solaire. Un mélange subtil de processus continus et d'évènements catastrophiques, interne et externe, a par la suite progressivement façonné leur surface. Une étude comparée de la Terre, Mars, Vénus mais aussi d'autres corps différenciés du système solaire (La Lune, Mercure, Io, Europe, Titan, Encelade, Pluton, Charon) permet ainsi d'isoler les processus prédominants et de reconstruire la spécificité de l'histoire géodynamique de chacun des corps depuis leur accrétion.

Galilée, explorateur du ciel
Jacques GAPAILLARD
le mercredi 29 avril
au Conseil Général.

Lorsque Galilée tourne sa lunette vers le ciel dans les derniers jours de l' année 1609, ce sera pour y découvrir des astres, des détails et des phénomènes que personne n'a jamais vus avant lui. Certaines de ces découvertes, en ruinant des objections opposées à l'héliocentrisme par les traditionalistes, vont conforter la thèse copernicienne. Mais Galilée n'est pas seulement à l'origine d'une ère nouvelle de l'astronomie d'observation, il est aussi le père de la physique mathématique et le premier scientifique moderne.

Le débat cosmologique
Jean-Claude PECKER
le mardi 12 Mai 2009 à 20h30
Museum d'histoire naturelle.

Le fait que l'Univers soit en évolution constante, toujours et partout, est une découverte assez récente. En revanche, les origines de l'Univers suscitent le débat depuis des millénaires. Aujourd'hui, ce débat a changé de nature, puisqu'il s'appuie sur des observations astronomiques, et pas seulement, comme jadis, sur des considérations purement métaphysiques. Les modèles ("stationnaires" ou "quasi-stationnaires") rendent compte des observations, tout aussi bien que les modèles dérivés du big bang. La conclusion du débat est encore éloignée. Une chose est certaine: on ne peut expérimenter sur l'Univers comme les physiciens sur les lois de la Physique. Seules les faiblesses de l'un ou l'autre modèle pourraient être démontrées. Mais il ne sera jamais possible de "prouver" la validité d'un quelconque modèle d'Univers, sans être contraint de faire une hypothèse de nature métaphysique.

L'harmonie des sphères de Pythagore à Voyager II
par Dominique PROUST
le samedi 16 mai à 20h30
Museum d'histoire naturelle.

De Pythagore qui expliquait la mécanique céleste cinq siècles avant notre ère en associant à chaque planète une note de la gamme aux sondes spatiales Voyager transportant des témoignages musicaux de notre monde vers d'hypothétiques civilisations dans les profondeurs interstellaires, la dualité du cosmos et de la musique défie le temps. Des anciens grecs aux néoplatoniciens, du haut Moyen-âge à Copernic, Kepler, Galilée, du Siècle des Lumières à la période contemporaine, c'est dans cette analogie que notre monde semble avoir puisé une bonne partie de ses conceptions de l'Univers.